Les signes avant-coureurs sont nombreux, parfois subtils et souvent progressifs. Sans céder à la paranoïa au moindre doute, leur convergence doit être prise au sérieux. Le but est souvent de vous pousser à la démission en vous retirant ce qui fait l’intérêt de votre travail.
- Vous êtes écarté des réunions. On a “oublié” de vous convier à la réunion de service ? Vous êtes le seul à ne pas être au courant des dernières décisions de votre manager ? Vous n’êtes plus dans la boucle des mails ?
- Vous êtes dénigré régulièrement. Votre supérieur conteste constamment vos idées ? Il vous met publiquement en porte-à-faux ?
- On vous retire petit à petit les moyens de travailler. Personne ne vient réparer votre ordinateur ou mettre à jour vos logiciels ? Vous n’avez plus accès au réseau social interne, aux serveurs partagés ?
- On vous retire des responsabilités. On “allège votre charge de travail” en vous déchargeant d’une mission importante ? On demande subitement à une personne de contrôler tous vos dossiers ?
- Vous êtes isolé géographiquement. Le “nouveau bureau flambant neuf” que l’on vous propose se trouve être au dernier sous-sol de l’entreprise ? Ou celui qui est tout au bout du couloir, éloigné de vos collègues ou de votre équipe ?
Dans les grandes entreprises, la mise au placard peut s’étaler sur plusieurs mois, voire plusieurs années. La disgrâce est alors difficile à détecter.